mardi 23 novembre 2010

Lettre ouverte à Tunisiana de la part d'un vieux client

EDIT2:
L'erreur était technique et a été réparée, j'ai été remboursé. Par ailleurs, il s'avère que c'est la dernière personne que j'ai eu au téléphone qui s'est trompée. Les deux forfaits sont bel et bien indépendants et cumulables.

------
Cher opérateur,

Internaute féru comme nombreux le savent, j'avais souscrit, pour la somme de 4D, à votre forfait internet de 100Mo (sur le réseau EDGE/GPRS) valable pour un mois. Jusque là, l'offre m'allait comment un gant.

Dernièrement, le samedi 20 octobre 2010 pour être plus précis, j'ai décidé de franchir le pas et de m'abonner à l'offre forfait du même opérateur pour 19Dinars/mois. Avant de souscrire à l'offre j'avais posé une question à la vendeuse :
"Avec le forfait de 19 dinars, mon forfait internet de 4 dinars reste-t-il valable?"
Elle m'avait répondu par l'affirmative, même qu'elle m'avait étalé les différents paliers des forfaits internet. Seul petit détail, l'internet serait inactif pendant quelque temps avant d'être réactivé.

Une fois le contrat de migration signé, je vérifie mon solde. Désormais je dispose d'un peu plus de 8 dinars sur mon compte (rajout d'un tiers du forfait à mon solde car c'est le 20 du mois) et d'un peu plus de 6 dinars sur mon bonus (rajout d'un tiers du bonus du forfait à mon solde car c'est le 20 du mois). Soit un total de près de 15 dinars.

Entre temps, soit de samedi soir à mardi soir (heure de rédaction de cette note) , j'ai exactement utilisé mon téléphone pour :
  • passer 6 appels vers vos clients pour des durées allant de 15" à 1'14" ;
  • envoyer 4 sms vers vos clients et 1 sms vers un autre opérateur ;
  • appeler deux fois le service client (pour la réactivation de l'internet).
Combien fut grande ma surprise quand, en essayant de passer un coup de fil, on me dit que mon solde ne le permet plus.
15 dinars pour 6 minutes au téléphone et 5 sms ??? Un doute me traverse cependant. Aurais-je explosé mon forfait internet? (à 4millimes le ko, 15 dinars c'est près de 4 Mo, une consommation normale pour 24h). Je compose *100*4#. Il me reste bien 42306 ko!!

J'appelle donc le service clientèle en essayant de contenir ma rage. Ma surprise est encore plus grande.

Il s'avère que depuis ma migration, ma connexion est débitée directement sur mon solde, indépendamment de mon forfait. Et il ne s'agit pas d'une erreur. En fait, le forfait internet est "uniquement destiné aux lignes prépayées et aux forfaits de 29 dinars et plus" d'après le représentant clientèle.

Là, deux questions surgissent spontanément.
  • Pourquoi la vendeuse m'a assuré que les deux forfaits (4D internet et 19D communications) sont indépendants ?
  • Pourquoi le serveur m'assure qu'ils me restent 43Mo si je n'ai pas le droit de les utiliser? Autant mettre zero.
Si ces deux informations sont erronées/non fiables, à qui incombent-il d'en assumer la responsabilité ? A quel moment aurais-je dû émettre des doutes ? Devrais-je remettre en doute tout ce que me disent les vendeurs avec leur air certain ? Devrais-je ne pas croire ce que le serveur me répond et tenir tout seul la comptabilité de ma ligne en comptant kilos de connexion, sms émis, argent transféré et secondes parlées ?

Devant toutes ces questions, je me tourne vers vous en espérant avoir une réponse. Car avec une part de marché de 53%, je pense que mes interrogations ne me concernent plus seul mais aussi vos 6 millions d'abonnés.

En l'attente de votre réaction, permettez-moi de vous adresser mes respects pour votre (jusque là) excellente qualité de service pendant ces 5 années.

EDIT:
Je viens de vérifier sur le site de tunisiana qu'aucune restriction n'est affichée quant aux offres bénéficiant du forfait internet (http://www.tunisiana.com/jahia/Jahia/Tunisiana/les_services_multimedia/Internet_mobile)



lundi 27 septembre 2010

J'ai été au #TEDxCarthage pour sa première édition

Jaw-Breaking tel est le qualificatif qui décrit certains talks de TED, des présentations qui m'ont, réellement, fait repenser à ma perception des choses de ce monde. TEDx a pour objectif de ramener ce moment partout dans le monde.

Une équipe de jeunes tunisiens s'est lancé dans l'aventure pour être les pionners nationaux dans ce domaine. C'est donc avec beaucoup d'espoir (et de réserve, paradoxalement) que je me suis inscrit pour assister au premier TEDxCarthage. La manifestation était placée sous le thème Success stories. Je suis donc parti pour entendre les récits du succès des 9 intervenants.



La journée a commencé par l'intervention de Zied M'hirsi. Ce médecin effectuait sa thèse de Global Health à Seattle quand Bill Gates a décidé de débloquer ses fonds caritatifs. Il a pu ainsi porter son expérience au sein de l'Association Tunisienne de lutte contre le sida à une échelle plus globale dans des missions à l'échelle mondiale dans des pays dévastés par ce mal : Côte d'Ivoire, Haïti,...

Trois idées ont retenu mon attention :

  • Quand l'adolescent prend sa première cigarette, il ne décide pas de le faire pour 40-50 ans. Moralité : les décisions qui changent notre quotidien se prennent par petits pas, il n'est nullement nécessaire de s'arrêter devant l'immensité de ce qu'on va entreprendre.

  • Lors d'un rapport non protégé entre deux personnes dont une seule est contaminée par le SIDA, les chances de transmissions sont de 0,0012/coït selon une étude qui date de 2004.

  • Joseph John a été sauvé par une tri-thérapie. Il continue sa vie moyennant un comprimé par jour (comme les diabétiques, les hypertendus et autres malades chroniques). Moralité : Il faut garder espoir et ne pas se laisser abattre.


Cependant, je lui reprocherais que l'optimisme de son message ne soit pas teinté par une once de responsabilisation.



***



La deuxième intervention a été assurée par un professionnel de la communication : Nabil Karoui (M. Nessma). Au niveau de la forme, il n'y a rien à dire : il a réussi à captiver l'attention de son auditoire (je conseille tout le monde à voir sa présentation à cet effet.). Au niveau du fond, par contre, je n'ai pas aimé son message promotionnel. Pour lui, Nessma est le sauveur de notre culture et identité maghrébines des menaces orientales (Rotana, LBC,... ) et occidentales. Il va même jusqu'à comparer Nessma à la ligne à suivre entre les deux bancs de crocodiles qu'incarnent les conservateurs d'un côté et les modernistes de l'autre.

Il a cependant terminé son talk par une belle fable pour nous dire que quand l'amour entre dans un foyer, l'argent et le succès ne peuvent suivre... à bon entendeur. Que ceux qui ne trouvent pas celà pathétique nous le fassent savoir.



***



La troisième intervention a été assurée par Badreddine Oueli, le PDG du groupe Vermeg Services. Dans son talk, il a commencé par retracer l'histoire économique de la Tunisie. Il souligne que la Tunisie, dans les années soixante, avait réussi à créer de l'emploi pour des gens non-qualifiés. Aujourd'hui, la Tunisie compte près de 4% d'étudiants, un chiffre proche de celui des pays de l'OCDE. Le défi est donc de créer de l'emploi pour des gens très qualifiés : des ingénieurs, des thésards,... Face à ce besoin, il conseille de nous focaliser sur nos points forts, à savoir la santé et la veille technologique. Il attire notre attention au fait que les métiers de la santé sont exercés avec, pratiquement, les mêmes paradigmes depuis 40 ans.



Dans une journée consacrée au succes stories, nous nous attendions à ce que cette introduction nous mène vers l'idée, l'intuition, l'impulsion derrière la création de Vermeg. Mais... on reste notre faim car cette introduction s'avère être le talk.



***



Essma Ben Hmida est la quatrième intervenante. On pouvait lire comme titre sur ses diapos : "Think global, act local : from New York to Hay Ettadhamen" Dans son speech, elle a commencé par parler de son expérience de vie. Sa frustration au sein des couloirs des Nations Unies suite à l'inactivité l'a faite agir. Elle a réalisé que ce n'est pas en parlant dans des réunions qui coutent des millions de dollars que l'humanité ira mieux. Elle a fondé ENDA, une association qui octroie des micro-crédit de développement. Aujourd'hui oeuvrant sur le monde arabe, ENDA s'est fait les dents en Tunisie, plus précisemment à Hay Ettadhamen. Défiant Marx qui dit que l'infrastructure socio-économique conditionne la 'superstructure' idéologique, ils ont investis dans ceux qu'on prenait pour des "pré-délinquants" : centre de formation professionnelles, structures d'assistance aux élèves en difficultés... et surtout l'octroi de micro-crédits pour des projets de développement. Aujourd'hui ENDA c'est plus de 600.000 crédits pour plus de 200.000 clients.



Le petit moins va à sa présence. Dommage que son regard qui préfère le sol baisse le niveau de ce qui aurait pu être la plus TED des vidéos.



***



C'est Slim Amamou qui nous accueille post-déjeuner après le fiasco de Karkadan. Son intervention traite de la neutralité du web, sujet controversé qui fait long débat sur le net depuis quelques semaines. Il commence par nous présenter les plus belles oeuvres de Anonymous : rythmes musicaux, peintures dans la grotte de Lascaux, des inventions (chaise, marteau, roue...). Anonymous est le plus grand architecte de notre vie quotidienne. Il insiste sur son ubiquité qui lui confère un pouvoir de dédoublement. N'étant personne en particulier, anonymous est l'entité que peut incarner tout le monde à la fois. Un exemple : 4chan.org le forum où naissent memes et autres cultures du web. Dans ce forum, personne n'a de nom d'utilisateur tout le monde répond au pseudo Anonymous. Slim souligne qu'être "LE" anonyme est différent d'être anonyme en se cachant derrière un pseudo. Le pseudo est quelqu'un de particulier.



J'ai bien aimé la présentation. Elle a soulevé des questions intéressantes. Mais ma question est : quel est le rapport avec le thème de la journée ?



***



La 6ème intervention visait à nous immerger dans les abysses de la Méditerranée avec Mohamed Ali Ben Temessek, océanologue. Dans son intervention, il nous a parlé de :

  • sa préoccupation de la détérioration de la méditerranée ;

  • les côtes qui reculent et avancent ;

  • la pénurie d'eau qui nous menace et les processus de dessalement ;

  • ....


Pourquoi? Je ne suis pas parvenu à le comprendre. Personne dans la salle non plus visiblement...



***



La 7ème intervenant est Tarek Cheniti. Figure bien connue de la blogosphère tunisienne, il est là comme thésard de Oxford traitant de la gouvernance sur Internet. Il nous a rapporté son parcours en expliquant ses choix de chemins à chaque bifurcation. Il a parlé longuement de la dualité dans laquelle on tombe souvent dans les débat. Une dualité proche de la polarisation où on se trouve face à un choix entre deux extrêmes idéologiques qui conduisent à un débat stérile. Or, le but même d'une discussion est d'aller au delà de cette opposition pour construire une meilleure idée.



Une remarque en particulier ? non, non... ni en bien ni en mal.



***



L'avant dernière intervention a été assurée par Olfa Youssef, directrice de la Bibliothèque Nationale de Tunisie. Elle a commencé son talk par poser une question : qu'est-ce que le succés? Est-ce une accumulation? Une accumulation de reconnaissance ? de savoir ? d'argent ? d'accomplissements ?

Pour elle le succès est plus personnel que celà. Le vrai succès est d'atteindre la paix intérieur. A fortes doses de spiritualité, elle a vendu à son public son image de succès basée sur l'altruisme dans les actes et l'égoisme dans l'évaluation. Le vrai succès, pour elle, est quand satisfaire sa conscience est le but ultime de nos actions.



J'ai personnellement bien aimé le déplacement de la problématique de "comment avoir du succès" à "qu'est-ce que le succès". Un regard différent qui nous pousse à réfléchir.



***



La cloture a été assurée par la guest star Cyril Rimbaud. Il nous a parlé des territoires digitaux. Le web est une nouvelle culture ; ou plutot DE nouvelleS cultureS. Plusieus micro-sociétés y sont créés. Chacune de ces micro-sociétés a son propre language, ses propres codes, ses propres règles. Derrière chacune de ces micro-sociétés il y a eu un initiateur, une idée, une vision. Depuis, d'autres personnes, des architectes, ont pris le relais pour continuer dans la même voie ou dans une autre. Citons les exemples de wikipedia, les MMORPG, les forums...

Ces territoires digitaux, malgré leur côté virtuel, ont un impact sur notre quotiden qui est bien réel. Les millions de dollars que dégage Google annuellement sont bien palpables. On a donc, visiblement, un monde nouveau à explorer. Pour Cyril, la découverte de ce nouveau monde créera de nouveaux métiers : cartographes, sociologues... ça sera la renaissance des sciences humaines.



Comme Slim, son talk va ailleurs que le thème des Succes stories. Mais pour le 9ème talk de la journée, un sujet frais s'impose.



*****



En conclusion, je dois avouer que mes attentes, en matière d'interventions, était ailleurs. Ceci n'enlève rien à la qualité de ces speeches dans l'absolu.



Mais, ma plus grosse satisfaction va à l'équipe d'organisation. Ils ont réussi à importer un concept nouveau. Ils ont le mérite des pionniers, ceux qui croient en une idée et vont jusqu'au bout tandis que d'autres abandonnent en moitié de chemin. L'évènement était très bien organisé. Je n'ai jamais assisté à des talks aussi calmes, avec aussi peu de chuchotements. Les débats commencaient à l'heure.

Je voudrais aussi saluer Nizar Chaari qui a montré son grand de talent d'animateur. Ce n'est pas évident d'improviser pour meubler 30 minutes de pannes techniques.



Je me permets cependant d'émettre quelques critiques, histoire de faire de la prochaine édition un plus grand succès. La procédure d'inscription/confirmation était longue et sombre. On devait s'incscrire deux fois, pour recevoir des mails je ne sais quand. C'est le plus gros point noir de l'évènement. D'autres petites imperfections suivent. La sonorisation était légèrement mal géré : parfois trop fort, parfois pas assez. Il fallait aussi prévoir une double sortie avec écran étendu pour que l'auditoire n'ait pas à voir les petites icones et les trucs de contrôle.



En conclusion : bien joué les gars et à la prochaine. Qui sait qui l'organisera...





PS: Mes remerciements vont à @chaouka, @AhmedZairi et @souihli pour nos échanges lors du TEDxCarthage qui ont inspiré certaines de ces idées.

jeudi 2 septembre 2010

Le jour où j’ai voulu faire un cours de japonais

Depuis quelque temps, l’idée d’apprendre une nouvelle langue me titille l’esprit. Mon immersion récente dans les mangas et autres animes a tranché : ça sera le Japonais. Après de vaines tentatives sur le net, je me décide de faire une inscription à un vrai cours avec un prof, des horaires et des camarades. Je me suis dit que ça me motiverais… Car le maître-mot de mon histoire est la motivation.


Squattant ma timeline twitter comme d’habitude, j’intercepte une discussion dont le sujet est : les cours de japonais à l'Institut Bourguiba des Langues Vivantes… Il n’en fallait pas plus pour me décider. La procédure parait simple :

- faire une pré-inscription en ligne sur le site de l’IBLV ;

- compléter l’inscription dans les locaux de l’IBLV en amenant les documents nécessaires.

Un petit tour de table (ou plutôt un petit tour de ma liste de contacts) me permet de trouver des amis qui voudraient bien partager cette activité avec moi.


L’inscription en ligne effectuée, on me donne un rendez-vous ferme : un mercredi à 12h. Je dois avouer que sur le moment l’heure du rendez-vous m’a interloqué : un horaire aussi précis (ce n’est pas 8h ou 14h) laisse présager que tout est bien organisé et chacun a son propre rendez-vous. Un petit check avec mes amis ennuage légèrement mes espérances car c’est le même rendez-vous. Je me console en me disant que l’horaire est réservé à ceux qui font japonais.


Mes espérances se fracassent contre la réalité à l’heure du dit-rendez-vous. Face à moi se trouve une horde de gens armés de leurs photos, enveloppes et papiers prêts à faire leur inscription. Y aurait autant de tunisiens friands de la culture du pays du soleil levant ? Que nenni ! Tous les pré-inscrits à toutes les langues avaient rendez-vous ce même mercredi à 12h.


Une lueur d’organisation montre sa tête quand j’apprends qu’on passe avec des numéros. Le mien ? 198. Il est 12h10 quand j’arrive à la salle d’attente. J’arrive tant bien que mal à trouver un endroit où poser les pieds. J’entends qu’on appelle un numéro : 63 !


5 minutes plus tard, on n’a appelé personne. Un clair constat s’impose : Ils en ont encore pour deux heures au minimum, surtout que tout le monde passe par un seul bureau où il y a une seule personne. M’étant éclipsé brièvement du bureau, il ne me reste qu’une alternative : y revenir bredouille. En somme : je viens de perdre une heure de ma vie pour RIEN ! Des nèfles.


Je reviens tout de même 2 heures plus tard histoire de vérifier l’évolution de la file d’attente. Les portes sont fermées. Tout le monde est rentré. J’explique mon cas au gardien qui me conseille de revenir le lendemain à la première heure pour essayer de négocier une dérogation à l’amiable.


C'est donc le lendemain que je me pointe à 8h15 devant l'IBLV espérant en finir dans quelques minutes et retrouver mon bureau et avec, une activité normale. La porte ne s'ouvre qu'à 8h30, le temps qu'une vingtaine de personne viennent partager ma primauté. Rien de méchant apparemment. Une petite discussion me fit découvrir l'abominabilité des évènements de la veille : tous ceux dont le numéro dépassait 100 étaient recalés à aujourd'hui.


Là une question me surgit à l'esprit : Si on prend une minute en moyenne pour inscrire une personne, on ne peut dépasser 120 personnes entre midi et 14h. Pourquoi avoir accordé un rendez-vous à cette heure à plus de 200 personnes ? Pourquoi ne pas avoir planifié une heure par langue et par niveau ? Les locaux vides leur rappellent le vide de leur vie ? Il n'y ont pas pensé ?

Revenons à notre histoire. 8h30 j'entre dans l'IBLV, je récupère un nouveau numéro et je monte au deuxième étage pour accomplir mon inscription. Il a fallut attendre 9h pour que la dame commence son boulot après avoir scandé partout qu'elle ne retrouve pas ses affaires (stylos et agrapheuse) qu'elle avait laissés la veille à la relève. C'est donc avec très peu zen-ttitude qu'elle démarre, et qu'elle commence à appeler ceux sont venus exclusivement ce matin. Pourquoi ne pas commencer par ceux qui ont poireauté deux heures et revenus 18 heures plus tard ? Mystère et boule de gomme!


J'arrive donc à faire mon inscription. Il ne reste plus qu'à payer. Je m'achemine vers le bureau de Poste le plus proche. Je dois avouer que la poste s'est améliorée considérablement en termes de qualité de service, notamment en ce qui concerne la gestion de la file d'attente. Je n'ai presque pas perdu de temps. Je reviens à l'IBLV je vais à l'autre bureau, celui où on prépare les cartes d'étudiants. Il est 10h05. Le monsieur au guichet me dit d'attendre 10h30 pour récupérer ma carte. Pourquoi ne pas regagner mon bureau tant qu'il n'est pas trop tard ? Parce que ma carte se perderait si je ne la récupère pas aujourd'hui... ça en dit long sur leurs méthodes d'organisation et de gestion de cartes...


Mon attente s'éternise à mes yeux. Je commence à envisager le pire des scénarios quand je vois certains priés de faire un petit tour dans les différents bureaux de l'administration. La raison ? Le paiement ne serait pas passé. Et hop un autre point d'interrogation me frappe... mais passons.


Il est près de 11h quand on appelle mon nom. Enfin! Je suis sauvé! La fin arrive! J'ai ma carte dans la main! Mon inscription est terminée! Je sens les larmes de joie batailler avec mes paupières... C'est sur mon petit nuage que je me dirige vers ma voiture. Un nuage duquel je me précipite de dégringoler.


Vous l'auriez deviné, je ne trouve pas ma voiture. Il faut avouer que je l'ai bien cherchée. Je pensais descendre pour à peine trente minutes, j'ai mis trois heures. Question : dans quel fourrière municipale a-t-on déplacé ma voiture ? La plaque indique "Lafayette" mais je préfère la faire à la tunisienne : poser la question à un passant :

- Excusez-moi ! J'ai laissé ma voiture ici et on me l'a enlevée. Sauriez-vous où se trouve cette fourrière Lafayette ?

- Oui, oui c'est celle qui est derrière l'hôtel le Mechtel.


Là, je ressens la fatigue remonter. L'endroit n'est pas très proche mais je me ressaisis. Plein de confiance, je me dirige vers l'endroit indiqué. Quelques minutes de marche plus tard, j'y arrive. Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche.. je ne la vois pas. Le pire des scénarii commence à se dessiner dans ma tête. M'aurait-on pris la voiture? Je pose la question à l'agent municipal qui me rassure : je me suis trompé de fourrière :/


Le monsieur qui croyait tout savoir n'a pas jugé bon de me dire "Je ne sais pas" Non mais pourquoi ? Il y perderait quoi ? A quoi bon indiquer à quelqu'un une direction si on ne la connait pas ? On y gagnerait quoi s'il se perde ? On y perderait quoi si on avouait ne pas détenir tout le savoir (qui est, rappelons-le, le cas de tout le monde) ?


Je reviens donc sur mes pas pour regagner l'autre fourrière qui est à une centaine de mètres de l'IBLV. Je paye ma taxe. Je m'assoie sur mon siège. Je regarde l'heure : 11h50. C'est une quinzaine de minutes plus tard que j'entre dans mon bureau, avec près de 3h30 de retard.

jeudi 22 avril 2010

Twitter pour les Noobs

Ce post est le deuxième qui parle de twitter. Pourquoi? parce que j'estime qu'il est encore en deçà de son potentiel en termes d'audience.

Devant la multitude des blogs qui parlent de twitter et qui pillulent sur le net, je propose une approche différente (du moins, j'en ai pas encore vu pour twitter). J'ai décidé de vous partager un extrait de mon historique gtalk où j'explique à une noob (on va donc l'appeller N*) ce qu'est twitter justement.

Suivez le guide... et faites pas attention aux fautes d'ortho, authenticité d'historique oblige :p

me:
hi
7abbit jsute n9ollek
que si tu ne suis que 2 personnes, twitter n'est pas intéressant
N*: oui je découvre encore le truc
g pas bcp d'amis sur twitter donc probablement je dois suivre d'autres personnes c ca ?
me: c'est comme regarder un plateau télé où tous les invités sont silencieux
enfait
twitter tu ne suis pas tes amis
enfin, là n'est aps l'intérêt
sur twitter tu suis les gens qui sont intéressants à suivre
N*: c suivre les info qu'ils postent c ca ?
me: si tu regarde une émission, c'est pas parceque tu es amie avec le chroniqueur
11:35 PM N*: je vois je vois, ça dépasse le contexte "amis famille"
me: mais parce que le chroniqueur t'intéresse
N*: c plus un reseau d'info
me: exactement
mais info au sens large du terme
N*: oui c ca qui est interessant
me: c pas que l'info qu'on verrait au JT ou dans les journaux
N*: ey ey
me: les infos genre retour d'expérience
ya plein de personnes qui lient leurs blogs à leur compte twitter
11:36 PM dis moi ce qui t'intéresserait potentiellement
je pourrais te recommander certains profils à suivre
N*: hmm
me: behi
va sur
tnlabs.org
http://tnlabs.org
11:38 PM en haut à droite il ya "connect with your twitter account"
clique dessus
N*: ok
me: et donen l'accès à tnlabs
11:40 PM me: behi tabba3ni je t'explique le truc
11:41 PM tu vois les onglets écrits en rouge?
tn tweets, timeline,...
N*: oui
me: ok
timeline c ta timeline
c le même truc que tu devrais voir sur twitter.com
11:42 PM enfin, les mêmes tweets
ah oui, un tweet c le message
le truc que tu postes
N*: ok
me: l'équivalent du statut FB quoi
clique sur timeline
ça marche maintenant?
N*: ok ok
me: le 3ème onglet, c "mentions"
N*: oui
11:45 PM me: il comprend les tweets où tu es mentionné
N*: mmm
me: c'est à dire les tweets qui comprennetn @ton_pseudo
N*: donc les message qui me sont directement adressés ?
me: le @ est très improant
oui voilà
N*: donc ena si je veu t'adresser un truc j'écris @Hassen
me: non
N*: c ca ?
me: @hsn_bayed
N*: oki
11:46 PM me: ensuite
il y a DM's
c les "direct messages"
N*: et je le poste sur "what r u doing" ?
behi DMs
je te suis
11:47 PM me: l"équivalent d'une messagerie perso
N*: ok
me: la différence entre une @mention et un DM
si par exemple je t'adresse un @mention, tous mes followers verront le tweet
par contre, le DM est privé
N*: ok
donc DM et ton pseudo et j'ecris le message
11:48 PM me: voilà
DM @hsn_bayed blablabla
N*: ok mais ou ?
tjr dans l'encadré d'en dessus ?
me: oui
ça sera converti automatiquement
N*: haw ketba fih mon statut
11:49 PM me: ton statut tu l'as envoyé?
N*: je l'ai posté non ?
me: ah oui
le DM
11:50 PM il faut mettre un espace entre DM et @
N*: ok
11:51 PM faves c quoi
me: faves c les favorites
c les tweets que tu marque comme favoris
une sorte de marquepage
ou plutot un marquetweet
11:52 PM "Me" = les tweets que tu as émis
Donc
TImeline, mention, DM, Me, Faves sont les trucs qui sont relatifs à ton compte
tu peux accéder à ces trucs depuis le site twitter
11:53 PM ou à partir de n'importe quel client que tu utilise (en l'occurence dans notre cas le client c tnlabs)
N*: ok
me: ol
le premier onglet c Tn Tweets
un peu d'histoire s'impose
N*: oui
me: à la base tnlabs, n'était pas un client twitter
c'était juste un agrégateur de tweets des tunisiens
11:54 PM le mec qui a créé le site
a répertorié les utilisateurs de twitter tunisiens
N*: 3mal kima groupe quoi
me: et il a fait un truc qui regroupe en temps réel leurs tweets
voilà
N*: ok
me: mais bien sur, on ne peut voir que les tweets qui rendent leurs tweets publics
11:55 PM N*: aha
me: devant le succès qu'à connu cet agrégateur, le mec qui a fait le site a intégré un client
N*: je vois
me: c'est à dire que tu peux désormais tweeter depuis le site, comme tu viens de le faire
donc Tn Tweets c'est l'agrégateur des tweets des tunisiens
11:56 PM N*: oui je vois et fih uniquement des tunisiens ?
me: oui voilà
N*: ou bien on peu y avoir accès d'ailleur
me: on peut le voir depuis n'improte où sur terre
mais les tweets qui sont affichés
11:57 PM sont ceux émis par les 635 tweeple que tnlabs suit
N*: ok
me: tweeple=twitter+people= les gens de twitter
N*: oki
me: d'ailleurs le dernier onglet "tweeple" contient la liste des tweeple ordonnée par nombre de tweets
N*: ok
me: donc déjà tu peux trouver sur tnlabs un paquet de gens intéressant à suivre
11:59 PM N*: retweet c quand je repartage un lien déjà partagé c ca
me: exactelment
par exemple
je fait un tweet
blablabla
mon tweet te plait, tu le retweet
RT @hsn_bayed blablabla
N*: oui
haw ejme3a 9dom men 2007
me: ainsi, tes followers, qui ne sont pas forcément les miens, peuvent voir mon tweet
12:00 AM oui oui
ena bidi mon compte date d'octobre 2008
un tweet en octobre 2008
le suivant a eu lieu en aout 2009
12:01 AM N*: ey ena zeda 3malt compte ya x temps ca explique mon nickname.. c vrai tawa g juste repris le mot de passe
me: voilà
donc, pour continuer
ya deux trois truc à connaitre
@, RT et #
le @ a deux significations
N*: ok
me: soit le @reply
soit le @mention
N*: ok
me: le @mention est quand on mentionne qqun
12:02 AM on peut mentionner plusieurs personne dans un même tweet
par exmeple, je peux tweeter
N*: mmm
me: I've been at the film with @tweeple1 @tweeple2 & @tweeple3
12:03 AM ce qui se passe c que ces 3 personnes verront mon tweet même s'ils ne sont pas abonnés à mes tweets
en d'autres termes même s'ils ne sont pas mes followers
c comme le tag de FB sur une photo
ou le tag que permet FB depuis qqes mois dans les statuts
c clair??
N*: mmm
donc si g bien compris
12:04 AM ena tawa si j'ecris un truc sans mentionner une personne bien precise
il n'y aura que toi qui verra ce que g ecrit ?
me: pour être plus précis
il n'y a que moi et toi qui verront le tweet dans leur timeline
mais, comme ton profil n'est pas privé, tout le monde peut le voir si :
- il va sur la page de ton profil
12:05 AM -ton tweet correspond à un résultat de recherche
tu vois la nuance????
N*: hmm
12:06 AM oui fhemt
me: donc ça c pour les @mentions
pour les @replies
N*: et si je mentionne qqn qui n'est pas mon follower ou que je ne suis pas
il verra qd meme ce que j'ai ecrit ?
me: tu peux le faire sans probl_me
d'abors
d'abord*
que tu le suive ou pas n'a aucun effet sur ce qu'il voit
12:07 AM ce n'est pas symmétrique
N*: ok
me: d'accord
pour les @replies
par exemple
N*: oui
me: mon dernier tweet
@ton_satut mar7be
N*: oui
me: tu as envie de me répondre
12:08 AM tu vas sur le cadre de ce twwet en particulier
il ya une flèche grise
tu la vois??
entre une étoile
N*: atten
me: et une autre flèche qui entoure le T de twitetr
N*: ey
12:09 AM retweet
reply
me: d'accord clique sur reply
N*: ok
me: tu verras qu'en haut il mettra automatiquement @hsn_bayed
N*: oui
malla jaw
me: écris pars exemple "merci"
12:10 AM N*: done
me: regarde ton tweet maintenant
N*: je le trouve ou
me: dans ta timeline
12:11 AM tu le vois?
N*: lé ma famech
oui c bon
12:12 AM me: ok
N*: mais je vois pa la difference
ma3neha ca facilite w bara
me: sous le tweet
N*: le fait de cliquer sur reply
me: ya un truc écris en petite police
N*: oui oui
ci vrai
me: xxx ago from TnLabs in reply to Hsn_Bayed
enfait, ce texte contient des liens
12:13 AM "xxx ago" est un lien vers ton tweet
N*: aha
me: "TnLabs" est un lien vers TnLabs
N*: et donc cette réponse ya que toi qui la voit ou c pas important ?
me: si qqun tweet avec un autre client ou le site de twitter le lien le conduit vers le site du client
par contre
12:14 AM le "in reply to Hsn_BAyed" est un lien vers mon tweet
le tweet auquel tu viens de répondre
c'est à dire que quand tu fais un @mention, tu fais un lien vers mon profil uniquement (le @mention se transforme en lien automatiquement, la preuve il est bleu)
par contre
12:15 AM N*: oui oui
fhemt lfaza
me: le @reply, en plus d'être relié à mon profil, il est relié à un tweet bien précis
par série de reply consécutifs, on peut reconstituer la discussion
d'ailleurs, clique sur la carré bleu avec des taches blanches qui est près de ton tweet
12:16 AM tu verras notre discussion
N*: atten
ahh
la conversation qui s'affiche
7lowa lfaza
12:17 AM me: mais ça ne marche pas à tous les coups
N*: je suppose que si la conversation est super longue
me: si dans la discussion il ya des tweets protégés (i.e. non publics) ils ne s'affichent pas dans tnlabs
N*: ca marchera pa
oui aussi
me: ok maintenant tu connais les @mentions, les @replys et les RT
12:18 AM il reste les #hashtag
N*: oui
me: un #hashtag est une sorte de mot clé que tu spécifie dans ton tweet pour faciliter la recherche
12:19 AM exemple
N*: ok
me: Je vais à un évènement
par exemple au cinéma
Je veux tweeter mes impression sur le film
exemple Dawweha
je suis limité à 140 caractères par tweets
12:20 AM au lieu d'écrire des trucs du genre
Les acteurs dans le film dawweha jouent mal
N*:
oui
me: Les costumes dans dawweha sont mal choisis
etc etc
Je peux faire
Les acteurs jouent mal #dawweha
N*: tu poste un lien ?
me: Les costumes sont mal choisis #dawweha
etc
etc
et donc
N*: non ma fhemtech
12:21 AM me: si qqun clique sur le lien qiu se forme par #dawweha
il retombe sur tous les tweets (qu'ils soient miens ou non) qui contiennent #dawweha
N*: ahhh ok
12:22 AM me: par exemple
regarde à droite de la page tnlabs
il y a une rubrique
Hash Tag cloud
N*: k
me: avec dessous pleins de mots précédés de #
tu les vois?
N*: current trend
12:23 AM me: oui voilà
N*: oui
je clique et ca m'emmene directement
me: il faut remarquer un détail
le résultat de la recherche
il se met à jour en temps réel
12:24 AM d'ailleurs une des forces techniques de twitter à ses débuts était cette recherche en temps réel
twitter l'a faite depuis sa création en 2006, google ne l'a rattrapé que fin 2009
N*: oui c génial lfaza
12:25 AM me: mais il faut savoir que le développement de twitter s'est fait dans une optique totlamenet différente de FB
N*: oui oui c autre chose
et c super populaire aux Usa
12:26 AM me: dans Facebook, tu ne pouvais l'exploiter que depuis le site, ce n'est que dernièrement qu'on peut le faire depuis d'autre endroit. On dit que FB était fermé.
N*: oui je vois
me: Les fonctionnalités de FB sont développés par l'entreprise FB quand ils veulent et comme ils veulent
c eux qui décident
twitter diffère sur ces deux points
12:27 AM d'abord, twitter était ouvert dès sa conception
N*: aha
me: ce qui a permis le développement de tant de clients
N*: et c le public qui fait twitter en fait
ma"neha la participation des gens c ca ?
me: 1/3 des tweets uniquement est émis depuis le site
pour les fonctionnalités
l'entreprise twitter a intégré les usages des gens
par exemple
12:28 AM au début, les @mentions et les @reply ne se transformaient pas en lien
N*: aha
me: mais comme l'entreprise a remarqué que les tweeple mettent un @ avant le nom pour désigner qqun, ils ont créé les @mentions
pareil pour les #hashtag
12:29 AM les RT n'ont était introduits que fin 2009
N*: oui c astucieux
12:30 AM me: mais tt le monde les utilisés depusi deux ans déjç
bref
pour les hashtag
ils ont en fait deux utilisations
12:31 AM il y a l'utlisation pour faciliter la recherche
mais les gens les utlisent aussi pour décrire en qqe sorte la nature du tweet
par exemple on trouve #fail pour dire que dans ce tweet on se plaint qu'un truc craint ou ne fonctionne pas
#lol pour dire que c'est un lien ou une histoire drole
N*: okk
12:32 AM me: #vdm = vie de merde
#sarcasme pour spécifier que c'est un sarcasme
N*: je vois
me: et de façon générale, les deux usages s'entremêlent
attend, je te cherche un exemple
12:34 AM là c'est un exemple de l'utilisation du hashtag #chmeta
http://twitter.com/Hsn_BAyed/status/9915519017
N*: behi
me: behi
thammechi 7aja makch fehmitha (ena je pense avoir fait le tour)
12:35 AM N*: lé lé theoriquement c bon atten
12:36 AM cad que dans ce contexte là
ton chmeta ne réfère à aucun lien ou mot c ca
?
12:37 AM me: c'est à dire que ici, chmeta n'est pas mise dans un souci qu'on retrouve le tweet si on s'intéresse à la chmeta, mais pour souligner que je fais preuve de chmeta en écrivant ce tweet
12:38 AM N*: oui i got it
me: mais si tu cliques dessus, tu trouvera les tweets contenant #chmeta écrit lors de s7 derniers jorus
N*: ok Hsn je pense que c clair là
oui oui je vois
12:40 AM ca semble etre interessabt

jeudi 11 février 2010

La quête de liberté

Ce post est une réponse à une note Facebook (lien) mais pas dans le sens strict. Ce n'est pas une pure réaction à la note, mais juste une vision différente du sujet abordé dans la note précitée : la liberté.

Dans la note L'oiseau libre, la liberté est présentée comme relative et non absolue : une liberté restreinte dans un "cadre rouge" défini par les dogmes et les normes sociales. Ma vision est différente.

Je me dois de vous renvoyer à la pyramide des besoins de Maslow . Ce psychologue du 20ème siècle met l'appartenance au 3ème rang des besoins humains. La société humaine a développé (ou "a été conçue de telle forme qu'elle développerait" pour être plus rigoureux ou selon les croyances) des mécanismes permettant la cohésion sociale pour répondre à ce besoin. Et cette cohésion sociale est plus importante pour l'individu que sa réalisation propre, sa liberté.

La liberté, si elle est atteinte par chacun, conduirait de facto à l'anarchie. Atteindre le 5ème palier revient à renoncer, à détruire, à réduire à néant le 3ème palier. Atteindre la liberté crait donc le besoin d'y renoncer. Paradoxal!

Pourquoi cherchons-nous à être libre? Pourquoi sommes nous enclins à vivre cette quête de la liberté? Pourquoi tant d'Hommes vivent, combattent, militent et meurent pour cette liberté malgré le danger que ça représente pour leur société ?

Ma réponse ? Pour l'évolution.

Je m'explique. Une société où les mécanismes de cohésion sociale seraient si puissants est une société immuable, inerte, qui n'évolue pas. La quête de la liberté est un mécanisme qui poussent les plus téméraires de ses membres, les plus accomplis (dans le sens qu'ils ont atteint un haut niveau dans la réalisation de leurs besoins) à essayer de changer les choses. Leurs rôles, en tant qu'êtres évolués est de remettre en question les dogmes de la société, non pas pour se libérer, mais pour en créer d'autres qu'ils jugeront meilleurs.

Ce pouvoir créateur, s'il était à la main de chacun, conduirait l'humanité à sa perte, conduirait toute société à sa dislocation. Il doit être restreint à certaines personnes.

La liberté, dans son sens le plus strict ne peut être jamais atteinte. La quête de la liberté est l'illusion qui pousse l'humanité à aller de l'avant. Tel l'âne qui poursuit sa carotte sans jamais l'atteindre, nous devons puirsuivre l'illusoire liberté sans nous arrêter.


âne et carotte | Source : http://www.custombrigad.com/forum/viewtopic.php?t=4824&sid=603e40dcf5cd0676cd60bf45628d0ed7